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Besoins nutritionnels
Comme tout
micro-organisme, chaque bactérie constituant la flore
méthanogène demande un apport suffisant de
macroéléments (C, N, P, S) et
d'oligo-éléments pour sa croissance.
- Macroéléments
Les besoins en
macroéléments peuvent être
évalués grossièrement à
partir de la formule brute décrivant la composition d'une
cellule (C5H9O3N). Pour les bactéries
méthanogènes, le milieu de culture doit avoir des
teneurs en carbone (exprimée en D.C.O.), en azote et en
phosphore au moins dans la proportion 400-7-1.
L'ammonium est leur principale source d'azote. Certaines
espèces fixent l'azote moléculaire alors que
d'autres ont besoins d'acides aminés. Les besoins en azote
représentant 11 % de la masse sèche volatile de
la biomasse et les besoins en phosphore 1/5 de ceux de l'azote.
Les bactéries méthanogènes
possèdent de hautes teneurs en protéines Fe-S qui
jouent un rôle important dans le système
transporteur d'électrons et dans la synthèse de
coenzymes. Aussi la concentration optimale de soufre varie-t-elle de 1
à 2 mM dans. Cette flore utilise
généralement les formes réduites comme
le sulfure d'hydrogène.
Les méthanogènes assimilent le phosphore sous
forme minérale.
- Oligo-éléments
Certains oligo-éléments
sont nécessaires à la croissance des
méthanogènes. Il s'agit plus
particulièrement du nickel, du fer et du cobalt. En effet,
ce sont des constituants de coenzymes et de protéines
impliquées dans leur métabolisme. Le
magnésium est essentiel puisqu'il entre en jeu dans la
réaction terminale de synthèse du
méthane ainsi que le sodium apparaissant dans le processus
chimio-osmotique de synthèse de l'ATP.
Il existe des facteurs de croissance stimulant l'activité de
certains méthanogènes : acides gras, vitamines
ainsi que des mélanges complexes comme l'extrait de levure
ou la trypticase peptone.
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