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Paramètres de
fonctionnement et suivi
Les principaux paramètres
concernant la gestion et le suivi des digesteurs anaérobies
à alimentation continue sont la charge volumique
appliquée et le temps de séjour hydraulique.
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La charge appliquée
La composition des matières polluantes est le plus souvent
complexe et variable. Il est possible de caractériser
globalement les substrats à traiter par leur demande
chimique en oxygène (DCO).
Ainsi, il est possible de calculer la charge organique introduite dans
l'enceinte réactionnelle en kg de DCO/jour. Elle peut
être massique dans le cas où elle
s'énonce en fonction de la quantité de biomasse
présente dans le réacteur. C'est la charge
massique appliquée exprimée en kg de DCO/kg de
MVES/jour. La charge volumique appliquée (cva), qui
représente la charge appliquée à un
certain volume de réacteur, s'exprime en kg de DCO/m3 de
réacteur/jour. Elle permet de comparer entre elles les
conditions d'alimentation de différents digesteurs. C'est le
paramètre de charge le plus utilisé en
particulier pour les réacteurs à biomasse
fixée pour lesquels il n'y a pas d'accès
à la concentration en biomasse.
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Le temps de séjour
hydraulique (TSH)
Le temps de séjour hydraulique (ou temps de
séjour théorique ou temps de passage) correspond
à la durée théorique du contact entre
l'effluent et la biomasse. Il représente le rapport entre le
volume du réacteur et le débit d'alimentation.
L'analyse de l'écoulement s'effectue à partir de
la courbe de distribution des temps de séjour (DTS). Un
traceur est injecté à l'entrée du
réacteur. L'évolution de sa concentration en
sortie en fonction du temps fournit la DTS qui permet de
connaître le temps de séjour réel. Il
se peut, en effet, qu'il diffère du temps de
séjour théorique en raison de la
présence de passages préférentiels ou
de volume mort. La DTS permet également de
déterminer le modèle hydraulique de
l'écoulement dans le réacteur.
Dans les procédés à cellules
fixées, comme le sont les lits fixes, les temps de
séjour de l'effluent et de la biomasse sont
différents.
La nature des composés à dégrader, la
quantité de biomasse et leurs vitesses de
réaction vont déterminer la valeur minimale du
TSH.
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